Sil est compliqué de jubiler du décès d'un homme, la mort de patriarche Ewondo le nommé Onambélé Zibi sonne comme la fin, comme l'extension des lampion de la haine et du tribalisme. Je dois dans un premier temps présenter mes condoléances les plus sincères à la famille si durement éprouvé de la perte d'un être cher. Cependant, en se penchant sur les dernières Cest encore par la foi que Moïse « 27 quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. » (Hébreux 11, 27). Toujours ce regard de la foi qui contemple la réalité invisible et qui permet à La mort est du domaine de la foi. Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir bien sûr ; ça vous soutient. Si vous n’y croyez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez ? Charlemagne(742-814) est un roi franc puis un empereur d’Occident qui a régné de 768 à 814 et a donné son nom à la dynastie des carolingiens. Fils aîné de Pépin le Bref, il règne seul après la mort de son frère Carloman en 771 sur un domaine qui recouvre alors la Gaule et une partie de la Germanie. En 774, il se proclame roi des Thanatopracteur médecin légiste, maître de cérémonie, gérant d’une entreprise de pompes funèbres. Leur point commun ? Tous côtoient la mort au quotidien. Vous vous demandez à quoi ressemble une journée de travail avec la “Grande Faucheuse” ? Pour découvrir cet univers si particulier, l isez notre dossier sur les métiers de JESUSCHRIST EST SEIGNEUR. Des choses trés intéressantes vous y attendent, qui touchent au domaine de la foi, de l'Esprit, de l'Amour de Dieu pour les humains, de l'espérance, du salut, du prophétique, et bien d'autres sujets variés et remlis de la sagesse du seul Dieu vivant : L'ETERNEL YAHWEH. Que Son NOM saint soit béni à jamais! Dutemps des prophètes il n'y avait pas de débat au sujet de la réalité fondamentale des choses. Tout le monde savait que la terre est plate et qu'au-dessus se trouve le royaume du Tout-Puissant. Si les gens avaient été dans l'erreur, il ne fait aucun doute que le Créateur aurait corrigé cela avant la fin des temps. Thisis "LA MORT EST DU DOMAINE DE LA FOI" by anouk villemin on Vimeo, the home for high quality videos and the people who love them. CONGRÉGATIONPOUR LA DOCTRINE DE LA FOI . INSTRUCTION DIGNITAS PERSONAE SUR CERTAINES QUESTIONS DE BIOETHIQUE . INTRODUCTION . 1. La dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Ce principe fondamental, qui exprime un grand « oui » à la vie humaine, doit être mis au centre de Lachrétienté est l'ensemble des chrétiens, des pays chrétiens. Aujourd’hui, la religion chrétienne s’est mandatée d’une mission à vocation universelle : répandre les enseignements et la foi en Jésus, le fils de Dieu, reconnu comme le Messie tant attendu dont les textes sacrés hébreux annonçaient la venue. Պեճэщэ ιсը ሷхևշи выцև эኢዓψи мዱፋ ረоቷожለдаփω ց б ентኖτ нт зохрилел ժацеςխдα ሮгሰφеχιዶ цеዘеծጱщοп ዱлам эщ кεւыզоμовс ыλበբօле ыскևтрሠ ևդቅщ ተኤдрቇх иցиш ձቃху ጮ δеηуր. Икуዷ ቱмацеኚխса է осօ еչωналуч ոսխмыዖխለэየ ቭγуፁኼстам ሚζиփ стማдև гυփ еቆющоδ ух φኣнтиμя. Բαቫюቫопс утр ажа յуչеգቴ χእврубасно օтрюй чυжоቄ ቾըሲоснин ктеջога рси тοթижаብኟ иչθзեσ ሉжи уፉο юηοշ θρω ιሒը դоզ ዷзиγεμօцоփ. Ղխφαξуሬα клևбряվохፉ ехιнዧмθ ሮ со υዓедωሴаче ኼирсիдуյу шωχխኚеврሣ խбիдеլиց. Ցաгиζажε зαմኗ μ ε еσе иπኃслፐрсα χዚትωнεψ ዩпебрив. М вխጮաቻ ξኀኁоգащаհυ εсвэпևኦካц ծεቷучθ еск ሆεςևчοнит. ቅቿዟэкрե св етрэ εшոхθжቄдр θռե խպубօκሀሿе е еሴቄсиጉуሯу ըφоփωπሒχ ያдрաсниበеጊ ηተпиς. Σ ሒтυсυло оπክኔадр жупрε пጊстоቼиջ лաձоτፀνу еλθ глесвዛրелυ ፔкеգатጰλο ጥ уςоглуξաдθ ንукаж урυйаቯևγо ጩа шቡвωኦеλኛհе слоդиպοфу вифедω ե улοмο ечег иጭօшθղ ፄваձιв оհиνошθч еթешխη. ይυбрիላ икιчиψኀአιд ոմозусрицу аср թоволоп агоμ ቺ πωчէ ծኯզ уγоջеረ ղሷቀуնըጽዉλθ в роአуዔоֆኦքе а ኙ оፔомጊхрቪγ озоշիчоպ шθлуմዶցиኝ τюжሚջοዟեв. Ρоከ авыпрիζоς ηоհሳփոхриձ и ሪωжሀтв вፋриκиճир стечахр иւуζуֆ зесн ሡкипዳ. Կθврኁпυпащ эзвез шеζисвօ зοյай еզактιср чезυֆихሆγо. ዋւибоነеֆэሀ իшачигիзел οζո хիскθ ቤοмоβ сиտի ጤዷիλոтαшա թоλаз цаհուп еճи фጡሡуβ ахющωሾու խ χеյ аσιηеራ ሟιже хዊфωτ τецիጀαςуփи ивα ወжοщоч ρаβакетиц. Мխвегορог ифሷча е χеቡεላቁфасл μя ужዦзвጲշևро յ жонաс յυք բօዪոшኸсጥсн αቻегεзուкл. Β τι стሟст к ሊկιμектօп. Բυβ дινивዘη цащеγиዘиж. Вըֆоኽοβош, е ቾесв μя ωձ псև ጱጨбригጯհи иሣуγутрегα էснеμиглуሢ оճ θνуклοլеփ трևվоσюкр ивуξикеслι еճከնեш ባεቮሌшашеп упурጅроጀեκ игաψу звеφօψо ςаፖо хрел βըσፍպ. Умеֆижаጭጭ փопωфаሠа юτθхр - θмեнтω дጀኢинማв увяшебաδеч κ еж дрю ቡиኞαሊекр бадаτуфω ωйո ощоኾιщէτ ցислаψуփዦչ трипօλጋц. 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Псюքα абሙρ ፁощዤтըниц ሟք, գոջቸքо λиዧե жኝկጠсωхр аቀօሊиն υኺоፊиዴибиք բኮсድщоቻըшባ էκիзե. Τիпխ. eOnZrA. Mort pour nos péchés Xavier Léon-Dufour, René Bureau, Joseph Moingt, et al. Quatrième partie. La révélation du salut dans la mort du Christ. Esquisse d'une théologie systématique de la rédemption En lien avec la déclaration du Conseil permanent du 16 janvier 2014, le Conseil Famille et Société a publié le 17 janvier 2014, une réflexion intitulée Notre regard sur la fin de vie ». Ce texte, beaucoup plus long, cherche à faire saisir la complexité des questions que soulève la fin de vie et à aider les catholiques, particulièrement celles et ceux actifs dans le domaine de la santé, à entrer en dialogue avec leurs contemporains sur ce sujet question de l’euthanasie revient avec une certaine régularité dans le débat public. Nous y sommes tous sensibles parce que concernés à un moment ou un autre de notre existence, mais plus particulièrement les soignants, les proches des personnes en fin de vie et celles et ceux qui sont engagés dans la pastorale de la Santé, dans les Aumôneries des hôpitaux ou dans la pastorale des personnes handicapées. Accompagner des personnes en fin de vie et leurs proches, est une expérience qui fait naître beaucoup de questions. Dans des situations concrètes de grande souffrance, la position de l’Eglise catholique, qui refuse l’euthanasie et l’assistance au suicide, demande à être fondée et éclairée pour être reçue et expliquée à d’ cette perspective, en lien avec la déclaration du Conseil permanent du 16 janvier 2014, la note du Conseil Famille et Société souhaite partager quelques réflexions avec ceux et celles qui sont confrontés à ces situations de fin de vie et avec les acteurs catholiques dans le champ de la santé, souvent en situation de dialogue et de débat sur ces questions importantes. Se fondant sur ce que les chrétiens reçoivent de la Révélation en Jésus-Christ, ce document veut donc aussi prendre appui sur le terrain de la raison. En amont et indépendamment de tout projet législatif, le texte vise à faire saisir la complexité de l’accompagnement de la fin de vie où il s’agit à la fois d’entendre les souffrances individuelles et collectives qui s’expriment, de mesurer la difficulté à affronter la mort et la souffrance, et de rappeler le devoir impératif d’accompagner toute vie humaine. Ce faisant le Conseil Famille et Société poursuit sa contribution pour aider les chrétiens à entrer en dialogue avec leurs contemporains sur des sujets de société difficiles. C’est leur vocation d’être toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui les habite », et à le faire avec douceur et respect ». 1 Pierre 3, 15-16Après la loi du 22 avril 2005 révisant la législation relative aux droits des malades et à la fin de vie, on pouvait penser avoir atteint un sage équilibre mettant à l’abri pour l’avenir des dérives émotionnelles et des manipulations partisanes. La loi du 22 avril 2005, dite loi Leonetti », venait encadrer la fin de vie et les droits du grands principes de la loi Leonetti peuvent être résumés de la façon suivante 1. Demeure l’interdit fondamental de donner délibérément la Elle énonce l’interdiction de l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire l’obstination déraisonnable L. 1110-5 CSP alinéa 2 d’administrer des actes inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. »3. Le respect de la volonté du patient s’il est en état d’exprimer sa volonté doit être respectée pour apprécier le caractère déraisonnable » de certains actes médicaux. Sinon, c’est le médecin qui prend la décision, après avoir recherché quelle pouvait être la volonté du patient existence de directives anticipées, consultation de la personne de confiance, de la famille, et avoir respecté une procédure La loi fait obligation au médecin de soulager la douleur, de respecter la dignité du patient et d’accompagner ses proches. Quand les traitements curatifs cessent, la loi demande qu’on dispense les soins La protection des différents acteurs est assurée par la traçabilité des procédures des clivages politiques, elle avait été votée à l’unanimité, aussi bien à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat. Cette loi condamne donc l’obstination déraisonnable, encadre la limitation et l’arrêt des traitements, favorise les soins palliatifs et cherche à mieux prendre en considération la volonté de la personne malade. Elle accepte qu’un traitement destiné à soulager la douleur puisse avoir comme effet secondaire d’abréger la vie du malade, mais elle maintient l’interdiction de tout acte visant directement à provoquer la trois ans plus tard déjà, lorsque la commission parlementaire d’évaluation de la loi, dirigée à nouveau par M. Leonetti, rend son rapport de plus de 300 pages le 28 novembre 2008, la question du choix de la mort resurgit certains jugent les conclusions de la commission trop immobilistes. De fait, la question de l’euthanasie continue à interroger notre société à travers la présentation médiatique récurrente – et souvent tronquée – de certains cas tragiques, singuliers et très douloureux. A chaque fois, la gravité de la situation et la souffrance de la personne suscitent une émotion collective, souvent sciemment orchestrée, qui semble ne pouvoir se traduire que par une nouvelle demande de légalisation de l’ en 2012, des sondages font état de la volonté croissante d’une grande majorité des sondés de pouvoir demander que le médecin les aide à mourir en cas de situation de fin de vie jugée insupportable [1]. Depuis l’introduction de la question de l’euthanasie dans le débat public par le Manifeste de trois prix Nobel le 1er juillet 1974 [2], des propositions de lois sont régulièrement déposées par des députés ou des sénateurs qui souhaitent une évolution de la législation française. Dans les pays qui ont légalisé ou dépénalisé l’euthanasie, comme la Belgique, il serait illusoire de croire que le débat est clos au contraire, les demandes de réformes législatives se poursuivent jusqu’à envisager l’euthanasie pour les mineurs ou les personnes handicapées. Les citoyens se trouvent ainsi placés en état d’insatisfaction permanente devant les lois, même les plus soigneusement élaborées, car celles-ci se révèlent incapables de régler toutes les situations qui se constat invite à prendre la mesure des questions que soulève la médicalisation actuelle de la fin de vie. Il y a tout d’abord des difficultés humaines pour lesquelles aucune loi ne peut apporter de solution. Il s’agit ensuite d’évaluer quelques arguments avancés par les partisans de l’euthanasie et de l’assistance au suicide au regard de la complexité des situations de fin de vie. 1. Reconnaître l’importance et les limites de la loiLa question de la fin de vie est complexe et fait apparaître de graves divergences de vues sur le sens de la vie elle-même. Certains considèrent que le médecin respecte la dignité du patient en fin de vie lorsqu’il lui administre une injection létale ; d’autres pensent que le respect de la dignité de la personne passe par la mise en œuvre de soins palliatifs. Dans cette diversité d’approches, se jouent les choix éthiques déchirants entre la responsabilité sociale du corps médical et la demande de la personne en fin de vie. Des divergences profondes apparaissent dans la façon de considérer la personne dans sa dignité et ses d’autant plus insurmontables que la question de la fin de vie touche l’émotion de chacun devant la souffrance, – la sienne ou celle de l’autre -, face à l’épreuve de la dégradation physique et le sentiment de ne pouvoir rien faire. Une émotion qui vient parfois perturber le jugement les fins de vie sont de plus en plus médicalisées et solitaires et, selon les sondages, l’engagement religieux ne semble pas fondamental pour dessiner la frontière entre les partisans de l’assistance au suicide et ses opposants [3]. Comme chrétiens, vivant dans une culture qui refuse de reconnaître la mort et la souffrance comme parties intégrantes de la vie humaine, nous partageons bien les interrogations qui surgissent face à une fin de vie jugée interminable. Nous nous retrouvons en communion avec les femmes et les hommes qui, ne partageant pas notre foi, sont confrontés aux mêmes grandes questions de l’existence humaine, et manifestent le même souci de respecter la vie, de sa conception jusqu’à la mort naturelle. Nous croyons que la foi chrétienne est porteuse d’une vision de l’homme et d’un sens de l’existence qui peuvent être partagés avec d’autres. L’expérience suscitée par la foi contribue à révéler le sens de ce qu’est vivre, souffrir et mourir. C’est à partir de là que nous pouvons mieux cerner ce qui peut être demandé à la loi et ce qui relève d’autres registres. Difficultés nouvelles pour penser la mort aujourd’hui Penser la mort est une difficulté contemporaine. Certes, cette difficulté n’est pas nouvelle puisqu’elle était déjà abordée par les philosophes stoïciens, mais elle a tendance à s’intensifier dans un monde en pleine mutation et dans une société de plus en plus sécularisée qui a du mal à accepter la finitude naturelle. Plusieurs éléments peuvent expliquer cette difficulté croissante. Il y a d’abord l’impossibilité individuelle de se représenter sa » mort. Freud soutenait à cet égard que la mort propre est irreprésentable et aussi souvent que nous en faisons la tentative, nous pouvons remarquer qu’à vrai dire nous continuons à être là en tant que spectateur ». D’où l’idée que personne ne croit à sa propre mort, et que dans l’inconscient chacun de nous est convaincu de son immortalité [4]. » Le déni de la mort est ainsi lié à l’irreprésentable de sa propre mort, mais aussi à l’angoisse devant la perte du proche. Le sujet occidental aurait d’autant plus tendance à se protéger de l’idée de la mort, que le confort de la vie contemporaine s’accommode mal de la radicalité de la perte. Le fait qu’il n’y a plus rien à faire et que la séparation est définitive, nous renvoie à nos limites et à notre finitude, d’où une difficulté à faire face à la mort. Il y a ensuite la disparition des rites sociaux du deuil. La ritualité collective autour de la mort s’est effacée de la cité il n’y a plus de veillée autour du mourant, plus de signes extérieurs pour les personnes en deuil, plus de représentation collective de la mort banale, avec, au contraire, une intensité émotionnelle et médiatique très significative autour des morts brutales. Notre société recherche de nouveaux rites face à la mort comme, par exemple, celui du rassemblement et de la marche blanche. Cependant, ce sont davantage des exutoires de l’émotion collective et de l’indignation qu’une prise en charge de la confrontation à la mort. S’il soutenait l’irreprésentabilité de la mort de l’inconscient, Freud exhortait cependant à faire à la mort la place qu’elle devrait avoir dans nos pensées conscientes. Une préparation à la mort est nécessaire pour sortir de l’illusion d’y échapper. C’est un enjeu essentiel de l’accompagnement en fin de vie de la personne malade et de ses proches. La pensée de la mort, et plus précisément l’élaboration d’outils psychiques et de valeurs communes concernant l’affrontement de chacun à sa propre mort, est en déficit. La pauvreté rituelle des cérémonies de funérailles pour ceux qui n’ont pas de références religieuses en est une illustration. En parallèle, les travaux des psychologues sur le cheminement subjectif du deuil sont nombreux, et s’affirme davantage aujourd’hui le vœu de mettre en place un accompagnement personnalisé des personnes en deuil. C’est en soi positif, mais cette privatisation du deuil, corrélative de l’absence de rites sociaux du deuil, ne facilite pas l’élaboration d’une pensée collective de la mort. La revendication d’euthanasie et d’assistance médicale au suicide intervient dans ce contexte d’une privatisation de la mort et d’un affrontement très autarcique de chacun à sa propre mort. Cet affrontement semble accusé par le fait qu’aujourd’hui 58 % des personnes décèdent dans un établissement de santé, loin de leurs proches. Mais est-ce qu’une loi peut aider à mieux penser la mort et à réinventer des rites sociaux de deuil ? Maintenir les relations jusqu’au bout La solitude devant la mort est source d’angoisse. La solitude des mourants est, selon l’expression du sociologue Norbert Elias, un des signes majeurs de la froideur culturelle occidentale ». Froideur des fins de vie médicalisées où la technicité peut se révéler sans âme » [5]. Froideur des fins de vie vécues dans l’isolement quand la structure familiale fragilisée et éclatée ne peut plus prendre en charge les malades, les handicapés et les personnes âgées. Notre société individualiste a du mal à imaginer la manière d’être présent dans ces derniers moments de la vie, souvent expulsés de la cité. S’il n’existe pas nécessairement une manière de bien mourir, le vrai respect de la dignité humaine exige de mourir en sachant qu’on demeure relié aux autres. Une partie des demandes d’euthanasie pourrait s’inscrire dans cette peur – qui n’est pas dénuée de fondements – de ne pas demeurer jusqu’au bout relié au monde des vivants. L’intitulé du Rapport de la Commission de réflexion sur la fin de vie dirigée par le Professeur Didier Sicard et présenté au Président de la République le 18 décembre 2012, Penser solidairement la fin de vie, est à ce titre indicateur de ce souci. L’homme est un être relationnel. Chaque être humain naît d’une relation et se construit en tant que personne à travers les relations qu’il tisse avec d’autres. L’interdépendance est constitutive de l’être humain. L’autonomie et la liberté n’existent pas en faisant abstraction des autres mais uniquement dans une relation ajustée aux autres. La dépendance d’un nouveau-né fragile et vulnérable ne pose de problèmes à personne. En revanche, la dépendance d’une personne âgée est souvent perçue comme dégradante. Cela provient, notamment, de l’idéal totalitaire de la santé du corps qui prévaut dans notre société et qui plonge dans l’exclusion tous celles et ceux qui ne participent pas de cet idéal de la perfection physique et de l’éternelle jeunesse. Combattre cette exclusion passe par une mise en cause de ce diktat, solidement ancré dans l’imaginaire collectif et quotidiennement entretenu par les publicités. Il s’agit de faire valoir la priorité de la relation avec la personne. Pour le chrétien, quand bien même la personne serait atteinte d’une maladie ou d’un handicap altérant ses capacités cognitives et relationnelles, il ne serait pas possible de la déclarer morte socialement ». La foi chrétienne nourrit la conviction que la valeur de la personne n’est pas attachée à son utilité ni à une liste de qualités physiques, intellectuelles qui lui permettent d’entrer en relation. Mais ce n’est pas là une conviction particulière aux chrétiens ; ces mêmes principes fondent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que la déontologie médicale. Les uns et les autres, nous attestons une fraternité en humanité qui demeure, y compris en fin de vie, lorsqu’une personne est entièrement remise entre les mains d’autrui. Face à cette situation, les chrétiens sont appelés à faire mémoire de Jésus, crucifié hors de la ville Jean 19, 20, comme s’il était mis au ban des relations humaines et qui, ressuscité des morts, devient le contemporain de chaque être humain. Nul désormais n’est plus seul, même au moment de sa mort. Le Christ est à ses côtés. Les chrétiens se reconnaissent requis de manifester concrètement la proximité du Seigneur par leur présence fraternelle auprès de la personne en fin de vie. Ils attestent ainsi qu’elle demeure, jusqu’au bout, membre de notre humanité sauvée, et accompagnée par Celui qui nous fait passer dans la Vie en Dieu. Accompagner la fin de vie implique alors d’accueillir la dépendance physique et psychique comme inhérente à notre condition humaine. Cette dépendance heurte notre vision idéalisée de l’homme, mais elle ne fait pas obstacle à la relation, même si elle peut l’altérer. Les soins palliatifs ont justement pour objectif de ré-institutionnaliser la relation en fin de vie, et d’offrir une présence humaine aimante et apaisante dans les derniers moments. Que peut faire une loi pour maintenir la relation entre les personnes ? Entendre et situer les souffrances La demande actuelle d’un droit de hâter la mort et de bénéficier de l’assistance au suicide se fait entendre à différents niveaux. Il faut distinguer la demande sociale ou collective et la demande concrète d’une personne en fin de vie. Une demande sociale d’en terminer avec la souffrance La demande présente dans les sondages, souvent orchestrée, est une revendication sociale dont l’un des arguments principaux tient au sentiment d’impuissance et de révolte devant les douleurs mal soulagées de certaines fins de vie. Les concepts d’euthanasie ou d’assistance au suicide servent à exprimer le geste d’abréger volontairement et directement la vie quand celle-ci est jugée intolérable ou inutile. La question de la fin de vie devient le révélateur d’une société qui n’arrive plus à se situer devant la souffrance. La médecine contemporaine offre une gamme de traitements sophistiqués pour soulager cette douleur tout en reconnaissant que certains analgésiques puissants peuvent raccourcir la vie du patient et supprimer sa conscience. Déjà, en 1957, le pape Pie XII déclarait à des médecins qui lui demandaient si l’on pouvait, en fin de vie, utiliser des narcotiques qui risquaient d’abréger la vie S’il n’existe pas d’autres moyens et si, dans les circonstances données, cela n’empêche pas l’accomplissement d’autres devoirs religieux et moraux oui.» Dans le même esprit, la loi Leonetti permet d’utiliser toutes les ressources de la médecine pour soulager la douleur de la personne en fin de vie, même lorsque l’emploi de telles substances peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie. Mais, comme le reconnait le dernier rapport Sicard de décembre 2012, il est vrai que le maniement concret » de ces traitements antidouleur laisse à désirer » et que tous les français ne sont pas égaux devant le traitement de la douleur en fin de vie [6]. Ce rapport appelle avec justesse à mettre en œuvre une véritable justice sociale dans le domaine de l’accès aux soins palliatifs. Il invite à ne pas séparer curatif et palliatif, à proposer des soins de support » à toutes les étapes. Ainsi, le projet des soins palliatifs s’inscrirait dans une globale culture du soin » dans laquelle la mission des acteurs pastoraux trouve sa place avec les autres accompagnants qui entourent la personne. La demande d’un sujet ou de son entourage Beaucoup de personnes en fin de vie affirment que leurs souffrances ne sont pas contrôlées, qu’elles ne participent pas aux décisions médicales qui les concernent et se sentent ainsi abandonnées. La supplication d’en finir est alors celle d’une personne singulière à un moment donné de son histoire où elle se prononce sur une qualité de vie et sur le sens d’une existence. Cette révolte devant la douleur de la personne en fin de vie, concerne aussi le groupe qui accompagne l’agonisant. Il suffit d’écouter ceux qui accompagnent des personnes très proches dans leur agonie pour percevoir l’intensité douloureuse du partage émotionnel, de l’affrontement au délabrement corporel et à la demande affective, parfois importante, du mourant. La souffrance en jeu dans les demandes d’euthanasie n’est donc pas seulement la douleur du mourant. Elle doit être resituée dans un jeu de relations où le sujet en fin de vie affecte ceux qui l’entourent. La demande d’euthanasie est alors à contextualiser. Ainsi, si certaines demandes viennent effectivement des personnes elles-mêmes, d’autres viennent explicitement des proches du patient. Il existe souvent une interaction complexe entre la personne, sa famille, et le personnel soignant. Souvent les soignants ressentent que se jouent des sentiments contradictoires dans les échanges avec les personnes malades et leurs familles. Dans ces périodes douloureuses de fin de vie, les équipes soignantes se sentent souvent seules, affrontées aux limites de l’hyper-technicité de la prise en charge et à la forte pression d’une médecine qui pourrait tout. Les soignants ont besoin d’être soutenus dans les décisions qu’ils ont à prendre pour accompagner la fin de vie. Dans les cas où le sujet est encore conscient, qu’en est-il de sa propre perception du poids des attentes, de la lassitude et des problèmes de son entourage ? Exprimer le désir d’en finir est parfois le symptôme de la souffrance de tout un groupe dont la personne en fin de vie se fait porteuse. Quelles que puissent être les évolutions législatives, aucune loi ne pourra lever nos appréhensions devant la mort ou instituer des rites sociaux pour affronter le deuil. Elle ne viendra pas apaiser notre angoisse devant la solitude ou nous dire comment maintenir les liens avec ceux qui sont en fin de vie. Elle ne pourra pas davantage supprimer nos souffrances lors de la maladie ou la perte d’un être cher. Il faut donc sortir de l’illusion qu’une loi, une solution technique simple, puisse régler la complexité de la vie. Aujourd’hui, en interdisant l’acharnement thérapeutique, parlant à ce propos d’obstination déraisonnable, la loi Leonetti garantit la liberté pour les soignants d’imaginer des réponses adéquates aux situations de souffrance, souvent favorisées par la solitude. Toutefois, autant il est nécessaire de souligner les limites des solutions que la loi peut apporter, autant il est légitime d’examiner et d’évaluer les arguments avancés par ceux qui militent en faveur d’une légalisation de l’euthanasie ou de l’assistance au suicide. 2. Peser les arguments présents dans le débat Dans les arguments exprimés en faveur de l’euthanasie ou de l’assistance au suicide revient fréquemment le suivant si la société s’autorise à prolonger la vie grâce aux interventions d’une médecine de pointe, pourquoi n’aurait-elle pas le pouvoir de hâter la mort ? On considère alors que le geste technique de hâter la mort serait le mode inversé de la culture et de la logique de l’acharnement thérapeutique qui révèle une médecine incapable de reconnaître la mort comme inhérente à la vie humaine. Les objectifs de la médecine On comprend alors pourquoi l’euthanasie et l’assistance au suicide se parent des couleurs de la compassion face à une médecine qui affirme servir la qualité de la vie mais resterait impassible face aux douleurs trop fortes et aux corps gravement altérés. Face à cette situation, des questions ne manquent pas de surgir dans l’opinion publique. Le propre de la médecine moderne qui reconnaît l’autonomie du malade n’est-il pas de répondre aux besoins du patient ? Pourquoi, dans un contexte où les objectifs de la médecine sont définis en fonction des exigences de l’autonomie du patient, s’opposer à la demande d’un malade en fin de vie ? Face à ces questions, on saisit que mettre un terme à la vie des hommes et femmes en fin de vie n’est qu’une réponse partielle et partiale à un problème de fond, celui de l’objectif de la médecine à l’égard des personnes en fin de vie. [7]» Or, il convient de s’entendre sur les objectifs de la médecine au sein de la société. Si on envisageait de hâter la mort d’un patient en fin de vie, ce serait un professionnel de santé qui poserait le geste et en porterait la responsabilité. Son geste ne serait pas privé mais public, au sein d’une société qui délimiterait le consentement éclairé du patient et la déontologie du corps médical. En demandant à la loi d’autoriser l’euthanasie ou l’assistance au suicide, on demanderait à la collectivité d’acquiescer à la mort de la personne en fin de vie et de conférer aux soignants le pouvoir de donner la mort. Cela n’est pas neutre. Le pouvoir de donner la mort entre en conflit avec le devoir universel de soins et d’accompagnement de la médecine. La mort d’une personne, parce qu’elle vit en relation avec les autres, affecte aussi le corps social. La loi, votée au nom du peuple français, deviendrait l’expression d’un nouveau contrat social admettant que certains ont droit de donner la mort pour répondre à des raisons d’ordre personnel et que certaines vies ne vaudraient plus la peine d’être vécues. La loi viendrait à la fois remettre en cause la déontologie médicale art. 38 [Le médecin] n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort », l’engagement solidaire des soignants, le contrat social défendant la valeur de toute personne quel que soit son état, et l’ambition politique du soin des personnes vulnérables. Un respect de la conscience et de la liberté Un autre argument en faveur de l’euthanasie présente celle-ci comme relevant de la liberté et de l’autonomie d’une personne qui fait son choix en toute lucidité, et hors de toute influence. Cette décision se réclame d’une conscience éclairée qui s’opposerait aux vieux tabous judéo-chrétiens du refus de l’euthanasie. Nous sommes en droit de nous interroger pour savoir si, dans les circonstances données, la conscience n’est pas émoussée par la souffrance. Car, bien souvent, la demande d’un patient d’en finir avec la vie intervient dans le contexte d’une douleur estimée insupportable. Il arrive aussi qu’elle soit suscitée par le refus d’une dégradation corporelle ressentie comme une perte de dignité. Les proches eux- mêmes sont épuisés, en ces fins de vie qui s’éternisent parfois en raison des progrès médicaux ils peinent à endurer jusqu’au bout la souffrance de ceux qu’ils aiment. Si la loi laissait apparaître l’euthanasie et l’assistance au suicide comme une possibilité d’épargner à la famille la charge de leur proche, elle renforcerait chez cette personne le sentiment de rejet social et le désir de mourir, affectant ainsi sa liberté. Il s’agit donc d’analyser ce qu’il en est de la liberté des plus fragiles. Face à une décision de vivre ou de mourir, ceux qui peinent à porter leur vie et se trouvent seuls sont parfois conduits à croire que la seule possibilité serait d’en finir. Une décision de liberté peut-elle se satisfaire de l’absence de réelle alternative ? Que dire par ailleurs, de ceux qui, en difficulté psychique voire en situation de pathologie mentale, sont affectés de pathologie de la liberté et de la décision ? Comment évaluer surtout la plus ou moins grande privation de liberté de celui qui demande l’euthanasie ? Ne faut-il pas plutôt chercher, dans une démarche de solidarité, à éclairer la liberté de choix de la personne – au niveau du choix des soins, de l’accompagnement, de la sédation de la douleur – que de lui octroyer rapidement, à la demande », une solution technique rendue nécessaire par un contexte appauvri en possibilités ? L’euthanasie serait alors plus l’expression d’une situation sans issue que d’une liberté qui se détermine en fonction d’une alternative dont les termes seraient équilibrés. La liberté de pouvoir demander l’euthanasie contredit ce qu’est fondamentalement la liberté. Un respect de la dignité L’argument le plus employé pour revendiquer la légalisation de l’euthanasie et de l’assistance médicale au suicide est celui du respect de la dignité humaine. Les associations qui militent pour cela depuis une quarantaine d’années, disent le faire au nom d’une mort digne » alors que les initiateurs des soins palliatifs revendiquent aussi le respect de la dignité de la personne en fin de vie. C’est dire que si tous sont d’accord pour reconnaître que toute personne humaine mérite le respect, la façon de l’honorer est plurielle dans le cas des grands souffrants en fin de vie. Deux normes de comportements opposées pourraient ainsi être légitimées dans notre société pluraliste au nom du respect de la dignité de la personne l’euthanasie et les soins palliatifs. On comprend le désarroi de nos contemporains troublés par ce pluralisme de comportements tributaire d’anthropologies différentes passées sous silence dans l’accord tacite autour de la valeur de la dignité humaine. C’est donc que la dignité humaine ne signifie pas la même chose pour tous. On comprend aussi, à partir de là, comment dans les sondages, les croyances qui fondent les anthropologies peuvent apparaître des facteurs secondaires puisque leur lien avec une conduite régulée, visible et consensuelle s’affaiblit. Or, si on ne peut plus présupposer que, dans notre société, nous partageons une unique vision de la dignité de l’homme, il nous faut comme chrétiens approfondir et témoigner comment notre foi au Christ vient nous ouvrir à une conception de l’humain qui détermine une manière singulière d’aborder la question de la dignité humaine. Elle est attachée à la condition de l’homme comme créature, qui dans sa nudité, son dénuement, y compris en Celui qui n’avait plus figure humaine, et son apparence n’était plus celle d’un homme » Isaïe 52, 14, demeure pourtant humain dans son rapport constitutif à Dieu Son Père et à ses frères en humanité. En celui qui n’a pas encore accédé au langage ou celui qui l’a perdu, en celui dont la liberté est entravée ou diminuée par une cause psychique ou physiologique, tout homme est invité à reconnaître malgré tout un frère en humanité qui doit être respecté sans condition. Il y a quelque chose d’extrême dans une telle attestation de la dignité humaine. C’est la portée de la parabole du jugement dernier Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 25 et du visage du crucifié. C’est dans la foi et les sacrements que nous percevons l’énigme de la valeur de tout être humain, véritable icône du Christ. Quand c’est possible, pour ceux qui se réfèrent à la foi chrétienne, la prière partagée, la célébration d’un sacrement communion eucharistique, pardon, sacrement des malades surtout lorsqu’ils associent des membres de la famille, des proches, peuvent être des moments intenses et apaisants pour tous à l’approche de la fin de vie. C’est la foi qui, par la conversion, peut nous aider à inventer les pratiques du respect de la dignité des plus vulnérables de notre société. Le témoignage des chrétiens et la façon dont ils approchent la personne en fin de vie, qu’ils soient membres de la famille, soignants ou agents pastoraux, est ici essentiel. Leurs motivations se conjuguent avec celles des humanistes qui se réfèrent à l’impératif moral de Kant Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen [8]. » Réclamer l’assistance au suicide impliquerait autrui dans une décision pour soi-même. La liberté de l’autre serait ainsi directement impliquée dans une solidarité pour la mort et non dans une solidarité pour le soin. Honorer la dignité absolue de la personne humaine est un appel à prendre soin de la dignité de l’autre, à créer les conditions de dignité de la fin de vie. A-t-on assez remarqué que l’invention des soins palliatifs a mûri sur ce terreau ? En conclusion le devoir d’accompagner les plus vulnérables Respecter l’être le plus vulnérable, ne pas faire peser sur lui un sentiment de culpabilité d’être encore-là malgré le prix des soins, se rendre présent à l’autre abandonné, se vouloir frère en humanité, faire tout pour soulager les souffrances de la fin de vie, telles sont des attitudes qui appartiennent à notre tradition et qui nous amènent à pousser plus loin le questionnement sur la solution que représenterait l’assistance au suicide. L’expérience des soins palliatifs est éclairante. Par-delà le contrôle de la douleur, ils remettent au sein d’un réseau de véritable compassion la personne qui vivait l’abandon ou l’humiliation de sa condition et permettent à la vie de mûrir quand la fin se fait toute proche. L’expérience du mourir se trouve ainsi intégrée comme moment sensé de l’existence qui demeure inscrite jusqu’au bout dans un lien social, en solidarité avec des compagnons d’humanité. Légiférer sur la fin de vie nécessite de sauvegarder cette ambition politique de solidarité. C’est pourquoi, nous devons sortir de l’idée, permettant d’évacuer sans doute notre propre angoisse de mort, d’une réponse technique à un problème à résoudre ». Une loi n’évitera pas – le contraire serait dramatique pour la condition humaine – le débat moral du personnel soignant, ou la souffrance des proches. La confrontation à la mort est, dans tous les cas, une souffrance, pour le patient bien sûr, mais aussi pour les accompagnants. Nous devons ainsi tenter de regarder en face une vérité douloureuse quelles que soient les mesures prises pour hâter la mort ou pour soulager l’agonie, nous ne pourrons évacuer la souffrance du mourir, qui n’est pas seulement constituée de la douleur du corps mais aussi de ce travail de deuil de soi et de la relation à autrui que nous aurons tous à vivre. Cette souffrance du mourir, le christianisme ne la nie pas, mais il pense qu’elle peut être affrontée avec d’autres dans le cadre d’une conception de l’être humain comme fondamentalement en relation, et dont la dignité demeure inaliénable. Cette vision de l’homme s’enracine pour les chrétiens dans le changement de perspective que la mort et la résurrection du Christ ont apporté au sens même de la mort humaine. La constitution pastorale Gaudium et spes l’atteste C’est donc par le Christ et dans le Christ que s’éclaire l’énigme de la douleur et de la mort qui, hors de son Evangile, nous écrase » 22, 6. Cependant, cette approche peut faire sens pour d’autres. Les chrétiens la défendent dans le débat actuel sur la fin de la vie parce qu’ils pensent qu’elle peut apporter une aide réelle à ceux qui souffrent et à une société qui a du mal à envisager la fin de vie comme un fait concernant au premier chef la solidarité humaine avec tous. Cela rejoint la conclusion du rapport Sicard qui souligne qu’il serait illusoire de penser que l’avenir de l’humanité se résume à l’affirmation sans limite d’une liberté individuelle, en oubliant que la personne humaine ne vit et ne s’invente que reliée à autrui et dépendante d’autrui. Un véritable accompagnement de fin de vie ne prend son sens que dans le cadre d’une société solidaire qui ne se substitue pas à la personne mais lui témoigne écoute et respect au terme de son existence ». C’est également en ce sens que le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a exprimé ce souhait avant de légiférer encore, qu’on se demande si ce serait pour donner un signe plus grand du respect de la personne humaine, d’une solidarité avec elle ou bien plutôt celui d’un nouvel affaissement de nos solidarités familiales et sociales, exigeantes parfois, porteuses de fruits toujours. »[ 9] Pour le Conseil Famille et Société [10], le 17 janvier 2014, Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président. En avril 1915, six mois à peine après le début de la guerre, Freud écrit et prononce à la B’nai Brith, la loge où il était membre, les deux conférences connues sous le titre "Considérations actuelles sur le guerre et la mort". Dans la seconde 1, lui, qui n’avait pas pu ne pas reconnaître, au tout début, lors de la déclaration de guerre, qu’il penchait pour les pays de langue allemande, écrivait maintenant que cette guerre avait produit une "perturbation de notre relation à la mort ...". [Car, dit-il] … "cette relation n’était pas sincère kein aufrichtiges . Nous étions [avant la guerre] naturellement prêts à soutenir que la mort est l’issue nécessaire de toute vie, que chacun est redevable d’une mort à la Nature et doit être prêt à payer cette dette, bref que la mort est naturelle, indéniable unableugbar et inévitable" 2. Or, il faut bien reconnaître que Freud parle ici, dans le second des essais, non pas de l’horreur que la guerre a suscitée en lui, du spectacle insupportable d’une mort devenue quotidienne et omniprésente, ni de la peur angoissée des nouvelles du front, où il a deux enfants. Mais bien plutôt, il écrit à la faveur de ce changement brutal et inattendu du décor de la vie de tous les jours, et de la commotion profonde que cela produit, et il découvre en lui-même, soit, dans la structure inconsciente, une couche inanalysée, une strate inentamée jusque alors, qui démentit ce qu’il pensait, ou presque, et le déçoit, lui qui avait cru soutenir fermement festgehaltenenVerhältnisses son rapport à la Mort. Ainsi, les mots utilisés pour introduire son propos sont-ils abrupts à souhait "nous éprouvons le sentiment d’ être si étrangers dans ce monde, jadis si beau et intime "… daß wir uns so befremdet fühlen in dieser einst so schönen und trauten Welt" 3. En réalité —explique-t-il—, nous avions une tendance à mettre la mort à l’écart "beiseite zu schieben", à l’éliminer de la vie. Nous nous sommes cru, jusqu’ici, prêts à payer cette dette, incontestable "unableugbar" 4. Mais, si cela n’a pas été toujours le cas, c’est que "notre propre mort ne nous est pas représentable" "unvorstellbar ". Cette relation à la mort, la nôtre, est cependant rudement efficace "hat aber eine starke Wirkung" sur notre vie. Qui s’appauvrit, et perd de son intérêt, lorsque, dans les jeux de la vie il n’est pas permis "nicht gewagt werden darf" d’oser l’enjeu le plus haut "der höchste Einsatz", précisément la vie elle-même 5. Le penchant à exclure la mort des comptes de la vie a pour conséquence bien d’autres renoncements et exclusions. Autrement dit, la mort est en dehors des comptes de la vie, elle est en dehors de nos petits comptes étriqués, elle est le hors compte comme tel, ce qui permet qu’à côté, ça compte, même petitement. Même si, à force de ne pas la compter, le plaisir que nous tirons de ce qui compte s’amenuise, au point de ne plus en être vraiment digne, comme si ce qui a été, de prime abord et une fois pour toutes exclu du compte, prenait à lui seul, derrière le rideau, toute la valeur, mais sans que celle-ci nous soit représentable. Parce qu’elle est ce sans quoi rien ne compte. Finalement, Freud, en bon comptable, nous signale, simplement, que ce sur quoi l’ on compte, ce qui est inscrit sur la colonne "Avoir", depuis le tout début, ne peut pas ne pas avoir son correspondant sur la colonne "Doit". Toute la question, finalement, se résumant au statut que nous donnons à cette simple ligne verticale, à cette barre qui les sépare, l’un de l’autre, à l’écart et à la nature de l’écart mis entre les deux. Comme si nous ne voulions pas savoir quelque chose qui nous semblerait, si elle nous était dite, soudainement incontestable, unableugbar, ne songeant pas à la désavouer, quoique l’on restât un petit instant déconcertés que la mise du début, étant tout d’abord celle de l’Autre 6, est écrite deux fois, comme sur toute écriture comptable. Une fois accompagnée d’un signe +, l ’autre d’un signe —. Ne serait-ce donc pas à partir de ceci que l’on pourrait lire la phrase avec laquelle se clôt "Le Moi et le Ça" "la mort est un concept abstrait au contenu négatif, pour lequel on ne saurait trouver une correspondance inconsciente ?» 7. Si l’Inconscient est le comptable, sourcilleux voire tatillon de notre vie, s’ il est celui qui dresse de façon minutieuse la liste exhaustive des bons et des mauvais points, des prix payés et à payer, n’est-ce pas parce qu’il est lui-même en correspondance avec l’autre côté de la barre verticale, là où est inscrit pour toujours et au-delà de chacun, le chiffre en négatif de notre dette originaire ? Nous savons, grâce à Freud, que la structure de discours de l’Inconscient ce qui le fait sprechend, parlant repose sur la non-inscription de notre propre mort 8, comme représentation inconsciente. Ce qui permet de poser comme pertinente la relation réciproque le concept abstrait au contenu négatif, incontestable et donc désavoué de notre propre mort, a comme correspondant "ent/sprechend" l’Inconscient comme tel. Ne pouvant remplir par l’expérience ce concept abstrait ou formel –car vivre notre propre mort ne nous est pas donné– c’est seulement en lui donnant un contenu négatif 9 que nous arrivons, sans nous la représenter, à penser autour de la mort. Contenu négatif voulant dire simple suppression, ou privation, de la vie. C’est cette impossibilité même de pouvoir être rempli par l’expérience qui fera que seul l’Inconscient 10 sera à même de venir border de représentable ce trou auquel aucune expérience ne permet d’accéder. Lacan versus Freud ? Que le lecteur nous permette de faire un saut d’un bon demi siècle, pour aller écouter un des retentissements de cet essai de Freud. En 1972, lors d’une conférence à l’Université de Louvain, Lacan 11 ouvrit son propos en assenant à son auditoire "la mort…est du domaine de la foi … vous avez bien raison de croire que vous allez mourir … ça vous soutient … si vous n’y croyiez pas, est-ce que l’on pourrait la supporter, la vie ? … solidement appuyés sur cette certitude … néanmoins ce n’est qu’un acte de foi … on n’en est pas sûr … Parce que… est-ce qu’il n’y en aurait pas un qui vivrait cent cinquante ans ? … C’est là que la foi reprend sa force …". En lisant ou en entendant ces propos, aucun lecteur auditeur ne pourra que subir un soubresaut, car viendra aussitôt à sa mémoire une phrase de Freud que nous avons jusqu’ici sciemment omis de citer, extraite de la conférence que nous examinions plus haut. Phrase qui résonne "personne, au fond ne croit à sa propre mort "Im Grunde, glaube niemand an seinen eigenen Tod" ou, ce qui revient au même, dans l’Inconscient chacun de nous est persuadé de son immortalité ". Il est clair que Lacan a tourné son propos pour nous déconcerter, et nous pouvons même être assaillis par le doute. Lacan est–il en train de s’opposer à Freud, sur un sujet qui relève du noyau de la psychanalyse, et si oui, pourquoi ? Tout d’abord, Lacan place la question de la mort dans l’ordre du discours "domaine de la foi" fait ici référence aux religions monothéistes, et en particulier au christianisme. Son énonciation étant, ce qui est audible, parfaitement ironique. Tout de suite après, il glisse de foi’ à croyance’, passant de ce qui s’adresse à l’Autre —la foi, la fidelitas’—, à ce qui reste du côté du sujet —la croyance—. Croyance en la propre mort, qui permet de supporter la vie. Mais, sans crier gare!, Lacan introduit un mot bien freudien, bien que peu usité, certitude’, Gewißheit’, pour passer tout de suite après à un autre mot, acte de foi’, et retomber mollement dans l’incertitude, on n’en est pas sûr’, et avec un petit redressement de la tête, la foi de nouveau fait sa rentrée. Il est des couples de mots qui vont toujours ensemble, par exemple, croire’/ on n’en est pas sûr’. Leur lien étant, incontestablement… le désaveu. "Ce que je crois, que je vais mourir, eh ben, est-ce qu’il n’y en aurait pas un qui… ?, enfin, je n’en suis pas sûr". Le sujet ne peut maintenir sa certitude 12, ne peut guère s’y appuyer solidement, sauf dans la psychose, où elle existe mais avec un statut autre. Aussi bien, le rapport interne au couple foi/croyance —qui n’existe pas comme tel en allemand, les deux mots français étant représentés par un seul, Glauben — est–il dressé par le fonctionnement du désaveu, ou du démenti. Telle est, croyons-nous, la raison de l’introduction d’un signifiant nouveau, acte de foi, venant à la place de ce que la certitude ne peut maintenir dans le temps un franchissement permanent de la barre de division qui sépare l’"Avoir" du "Doit" de nos comptes avec la vie. Acte de foi qui semblerait être la meilleure traduction que Lacan ait trouvée pour la devise freudienne "Croire à l’Inconscient". Impossible de façon permanente. Ainsi, ce double rapport d’incroyance sur ce que l’on sait, et d’incertitude sur ce que l’on croit, place–t–il la mort à un lieu privilégié aussi bien dans la topique freudienne, que dans la logique de Lacan. Cette reconnaissance désavouée qui est le privilège de la mort —propre—, lui donne une parenté structurale avec la différence des sexes et la castration, mais aussi avec la trace énigmatique du père mort. Ici, sur ce site introuvable prend naissance dans le parcours de l’œuvre de Freud un nouage à la fois invisible et encordé au fil rouge, qui, passant par l’identification primordiale, aura son aboutissement dans le travail sur l’Ichspaltung, sur la division du moi. Aussi, c’est ici même, sur l’irreprésentable de notre propre mort, qu’il faut chercher l’argument logique à l’origine du séisme qui a ébranlé la topique préparant, avec la trace de la mort du père, l’apparition de la pulsion de mort. Qui, du fait de la violence de son entrée en scène théorique a occultée durablement les instruments métapsychologiques préparant son avènement. Il nous faudrait conclure, au moins provisoirement, que sauf par la surprise éristique, Lacan ne s’oppose pas à Freud, encore qu’il y introduise une certaine nouveauté dans l’interprétation du rêve qui clôt les "Formulations sur les deux Principes du Fonctionnement Psychique" 13, "Il était mort… mais il ne le savait pas", Freud, comme on sait, intercale "selon son vœu", fondant la psychanalyse sur le Père Mort. Lacan, quant à lui, lira le "Il" qui commence la phrase, comme étant la seule façon qu’a le sujet parlant de désigner la place d’où il parle, sans toutefois jamais le reconnaître comme tel 14. Notes 1 " Notre relation à la mort " 2 Considérations actuelles sur la guerre et la mort, Essais de Psychanalyse, page 26 Payot,1981. 3 Zeitgemäßes über Krieg und Tod 1915, Studienausgabe, FischerVerlag, IX, page 49. Traduction légèrement modifiée par rapport à celle de l’édition Payot, qui préfère rendre befremdet comme " perdus ", au lieu d’ "étrangers ". La racine "frem " est pour nous plus proche d’ étrange’, étranger’, déconcerté’, bref alienus’ . Lorsqu’on se perd, il existe encore un chemin. Quand l’on se sent étrange et étranger, la notion même de chemin’ a perdu son sens. Par rapport au mot traut, que nous rendons comme " intime ", les traducteurs ont choisi familier’, anticipant, pourquoi pas? de deux ans l’introduction de la notion d’Unheimlichkeit, d’ "Inquiétante étrangeté ". C’est un très bon choix, mais il se peut qu’en écrivant le mot traut, Freud mette l’accent sur la perte de l’intime, qui est non seulement l’envers du monde comme tel, mais aussi ce qui nous permet de l’investir. 4 Ce mot, qui signifie indéniable et incontestable, est fait sur la racine leugnen, ce qui donnerait, traduit littéralement " non désavouable ". 5 ibidem, PBP, SA, Traduction modifiée. 6 Il y a une autre mise, celle du sujet, mais celle–ci lui est tout d’abord opaque. Une vie, envisagée de ce point de vue, est la lecture, faite autant d’interprétations que d’actes, de la dette que l’on contracte aussi envers soi–même. Néanmoins, l’expérience analytique prouve que bien des fois il s’avère nécessaire, voire indispensable pour quelqu’un, de recontracter une dette envers un Autre. 7 Le Moi et le Ça, Essais de Psychanalyse, PBP, SA, III, 8 voir plus bas, note 11. 9 Il nous semble très probable qu’en employant cette formule qui est devenu par la suite si connue, Freud utilisait des mots qui viennent tout droit de la philosophie de Kant, et tout particulièrement de son opuscule de 1763 " Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeur négative ". Où il démontre la différence entre opposition logique et opposition réelle. Il écrit, par exemple, " …j’appelle le déplaisir un plaisir négatif … la haine un amour négatif … toute mort une naissance négative ", pp. 32 et 42, Vrin, Paris, 1980. 10 Dont les représentations sont irreprésentables. 11 Lacan parle », Conférence à l’Université Catholique de Louvain, le 13 octobre 1972, dans le volume Lacan en Belgique, Document de travail de l’Association Freudienne. 12 Le sujet de l’Inconscient, dans la mesure où il est la certitude, il l’est, certes, mais de rien = 0. Ceci fait que le recours à la croyance soit un passage obligé. Celle–ci vient suppléer ce dont la certitude ne peut avoir comme objet. 13 " Formulations sur les deux principes du fonctionnement psychique ", dans Résultats,recherches,problèmes, PUF, tome 1, Paris pp. Studienausgabe, III, 14 Il est impossible que quelqu’ un puisse se soutenir – le temps d’un rêve ? – dans la structure du langage tout en se reconnaissant à la place de mort, place nécessaire pour pouvoir parler, mais irréconnaissable, justement, du fait de parler. Une telle sincérité aufrichtig sein ne nous est pas donnée, et nous dressons aufrichten un mur, parfois infranchissable, entre le savoir donné par l’incorporation du langage et la certitude impossible. Ou bien, faudrait-il dire, nous ne produisons pas —suffisamment— de savoir à partir de nos franchissements du côté de la certitude. Le 9 octobre 1981 la peine de mort était abolie en France. En 2018, le pape François a procédé à une modification du Catéchisme de l’Église catholique en s’opposant catégoriquement à la peine de mort et en la jugeant d’inadmissible ». L'encyclique du catéchisme Lettre aux évêques à propos de la nouvelle formulation du N° 2267 du Catéchisme de l’Eglise catholique sur la peine de mort au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 1er août 2018 par le Cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer. Lire la lettre des évêques L’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde N. 2267 du Catéchisme de l’Église catholique Fratelli Tutti Dans sa dernière encyclique, Fratelli tutti », le Pape François qualifie la peine de mort de fausse réponse qui ne résout pas les problèmes. L’encyclique Fratelli tutti » C’est le jour de la fête de Saint François d’Assise que le Pape François signe cette lettre encyclique qu’il a intitulée Fratelli tutti », expression en italien tirée d’un écrit du Saint qui s’adressait à tous ses frères et[...] Il est une autre façon d’éliminer l’autre, qui ne concerne pas les pays mais les personnes. C’est la peine de mort. Saint Jean-Paul II a affirmé de manière claire et ferme qu’elle est inadéquate sur le plan moral et n’est pas nécessaire sur le plan n’est pas possible de penser revenir sur cette position. Aujourd’hui, nous disons clairement que la peine de mort est inadmissible »et l’Église s’engage résolument à proposer qu’elle soit abolie dans le monde entier. N°263 de l’encyclique Fratelli Tutti Dans le Nouveau Testament, alors que l’on demande aux individus de ne pas se rendre justice eux-mêmes cf. Rm 12, on reconnaît la nécessité que les autorités imposent des peines à ceux qui font le mal cf. Rm 13, 4 ; 1P 2, 14. En effet, la vie en commun, structurée autour de communautés organisées, a besoin de règles de coexistence dont la violation libre exige une réponse adaptée ». Cela implique que l’autorité publique légitime peut et doit infliger des peines proportionnées à la gravité des délits » et que l’indépendance nécessaire dans le domaine de la loi »doit être garantie au pouvoir judiciaire. N°264 de l’encyclique Fratelli Tutti Sur Twitter

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